Déchu de sa nationalité française, Kémi Séba, conseiller spécial du chef de la junte nigérienne
Kemi Seba est fier. Fier de raconter sur Facebook qu’il est a été nommé « conseiller spécial » du chef de junte nigérienne du Niger. Il écrit ainsi : « le général révolutionnaire et visionnaire Abdourahamane Tiani, chef de l’État du Niger, accompagné des valeureux membres du CNSP* (qui, depuis leur prise de pouvoir il y a un an de cela maintenant, mènent une révolution historique au Sahel), a décidé de m’octroyer le passeport diplomatique, eu égard au combat que je mène depuis 25 ans pour l’Afrique, ce au péril de ma vie ».
Homme des Russes
Racialiste, suprémaciste noir, antisémite, allié de Moscou et de Wagner qui l’aurait financé à hauteur de 400.00 €, contempteur de la politique de la France en Afrique, Stellio Gilles Robert Capo Chichi dit Kémi Seba, était jusqu’au début du mois de juillet franco-Béninois (voir post du 10 juillet). Il ne jouit plus aujourd’hui que de cette deuxième nationalité, Paris lui ayant retiré son passeport français. De son côté, le Bénin, l’accuse de vouloir mettre à mal le pays.
Fake news
Le 3 août dans une interview à Niamey à la télévision d’Etat, M. Seba accusait Paris de vouloir déstabiliser le Niger. Et ce avec la complicité du Bénin, qui, comme l’a déjà affirmé la junte abriterait des bases françaises. Sans fournir le moindre indice.
Comme le rappelait ces dernières heures le quotidien Le Monde « les propos de Kemi Seba, jugés fantasques par le Bénin comme par la France, sont à l’origine d’une brouille diplomatique qui persiste depuis de longs mois entre Niamey et Porto-Novo. La junte refuse en effet de rouvrir sa frontière commune avec son voisin bloquant l’exportation du pétrole brut des puits nigériens jusqu’au port béninois de Sèmè-Kpodji ».
*Conseil national pour la sauvegarde de la patrie
