Nouvelle-Calédonie : un rapport d’experts...

Le 20 août dernier, le site du Haut-commissariat des droits de l’homme de l’ONU (Genève) publiait un communiqué de quatre experts qui « s'alarment de la situation du Peuple Autochtone Kanak dans le territoire non autonome de Nouvelle-Calédonie ». Le texte, sur papier libre, repris par les journalistes en métropole ou sur le territoire, salué ou rejeté, pose un certain nombre de questions quant aux mots employés et aux chiffres avancés. Je porterais le même regard si des experts venaient ainsi et de la même manière au soutien du camp non-indépendantiste. Et regretterais la partialité de ce texte.

Les chiffres publiés sont non sourcés, seulement justifiés par « les informations reçues ». Les quatre experts : « Plus de 2235 manifestants ont été arrêtés, dont beaucoup arbitrairement arrêtés et détenus, et des dizaines d'entre eux ont été déportés vers la France métropolitaine ». Faut-il comprendre déportés intérieurs, comme dans la Russie de Staline ou de Poutine ou l’Arzerbaïdjan d’Aliev ? Déportés dans des camps ? C’est là une accusation suffisamment grave pour être étayée. Car la déportation à laquelle je viens de faire référence à travers quatre exemples, c’est la tragédie.
A une époque, où chaque mot est pesé, analysé, le terme paraît singulièrement démesuré. Son emploi dans la bouche d’un indépendantiste politique qui utilise le vocabulaire comme arme de mobilisation s’entend mais dans celle de représentants onusiens, ce manque de prudence neutralise une partie de leur démarche. Quant aux dizaines…

Le texte se poursuit ainsi : « 500 personnes Kanakes auraient été victimes de disparitions forcées ». Que faut-il comprendre dans cette information mise au conditionnel ? Que la France ferait disparaître des opposants ?
Cette allégation achève de décrédibiliser, à mes yeux, ses auteurs et ne peut que porter un regard suspicieux sur l’impartialité de l’institution qui publie ce texte.

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