Le commerce de l'insécurité en Nouvelle-Calédonie


Beaucoup de Calédoniens avec lesquels je peux avoir des contacts font référence à une nouvelle situation qui prévaut sur en particulier à Nouméa. Celle de la loi du silence qui s’est mise en place, que l'on appelle omertà en sicilien.
Une enquête de NC la 1ere met au jour un phénomène inquiétant qui repose sur le commerce de l’insécurité, bien identifié sous d’autres latitudes. « Sous couvert d’anonymat, des chefs d’entreprise révèlent avoir été incités à payer des personnes contre la promesse d’une "protection" de leur société. Des pressions qui illustrent l’ancrage, en certains quartiers, d’organisations illégales dans un contexte de peur généralisée ». Un chef d’entreprise explique ainsi, pour préserver son outil de travail avoir versé en deux mois, 3 millions de francs Pacifique soit un peu plus de 25 000 €. Ce qu’il ne pourra faire longtemps.
Les faits se multiplient démontre l’enquête. Il s’agit « de pression, voire de racket, à l’encontre d’entreprises qui n’ont pas été détruites par les émeutiers. Pour rester épargnés, des patrons se retrouvent face à un dilemme : accepter les propositions de services de gardiennage illégaux et onéreux, ou prendre le risque de voir leurs sociétés réduites en cendres ». Premier site touché, la presque'île de Ducos, principale zone industrielle et commerciale de Nouvelle-Calédonie, située au nord-est de Nouméa.

Photo: le zone de Ducos avant les émeutes, copyright : NC le 1ere 

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