« Le chef est affamé ! »
C'est par ce message de Radio-Londres, envoyé le 14 août 1944 au soir, que la Résistance apprend le déclenchement de l'opération Dragoon, à savoir le débarquement en Provence.
« Initialement, le débarquement des Alliés en Provence devait avoir lieu en même temps que celui de Normandie. Baptisée Anvil, l'opération avait pour but de prendre les Allemands en tenaille » explique l'historien Robert Menchérini. Mais Overlord, le 6 juin, a exigé plus de navires. En outre, Churchill préférait une opération de ce type dans les Balkans.
Finalement, renommée Dragoon, elle « est sauvée par les problèmes logistiques que pose la tempête du 19 juin en Normandie. Désormais, les Américains ont absolument besoin des ports de Marseille et de Toulon » précise Robert Menchérini.
Ce second front a pour objectifs de fixer des troupes ennemies, de disposer de ports en eau profonde et de protéger le flanc droit de l'armée américaine venant de Normandie.
600 bateaux de transport
Dans la nuit du 14 au 15 août, la 7e armée américaine du général Patch, qui comprend les forces françaises de l'armée B commandées par le général de Lattre de Tassigny, arrive en vue des côtes dans la nuit du 14 au 15 août. Ce même soir, les Forces françaises de l'intérieur (FFI) ont reçu de Londres trois messages dont le dernier, « Le chef est affamé ! », signifie le lancement des opérations.
600 bateaux de transport
Dans la nuit du 14 au 15 août, la 7e armée américaine du général Patch, qui comprend les forces françaises de l'armée B commandées par le général de Lattre de Tassigny, arrive en vue des côtes dans la nuit du 14 au 15 août. Ce même soir, les Forces françaises de l'intérieur (FFI) ont reçu de Londres trois messages dont le dernier, « Le chef est affamé ! », signifie le lancement des opérations.
Ayant réuni au large de la Corse des navires venus en dix convois, de ports aussi éloignés les uns des autres qu'Oran, Naples ou Tarente, la flotte alliée s'est d'abord dirigée vers Gênes pour tromper l'adversaire. Le 14 au soir, elle met le cap sur la côte provençale. Ce sont 600 bateaux de transport, 1 270 péniches, qui vont faire débarquer une force terrestre sous la protection de 250 navires de guerre (dont 14 français) constituant la Naval Western Task Force.
Go !
Peu après minuit, tandis que les Rangers américains prennent pied dans les îles du Levant, les premiers commandos français s'emparent du Cap Nègre et vont conquérir une tête de pont vitale autour du Lavandou. Dans la nuit, plus de 5 000 parachutistes alliés sont largués au-dessus de la vallée de l'Argens pour verrouiller les voies d'accès aux zones de débarquement. Ils vont y trouver l'appui des FFI.
À l'aube, un bombardement aérien et naval écrase les batteries allemandes.
Go !
Peu après minuit, tandis que les Rangers américains prennent pied dans les îles du Levant, les premiers commandos français s'emparent du Cap Nègre et vont conquérir une tête de pont vitale autour du Lavandou. Dans la nuit, plus de 5 000 parachutistes alliés sont largués au-dessus de la vallée de l'Argens pour verrouiller les voies d'accès aux zones de débarquement. Ils vont y trouver l'appui des FFI.
À l'aube, un bombardement aérien et naval écrase les batteries allemandes.
A 8h, trois divisions d'infanterie américaines se lancent sur les plages entre Cavalaire et Saint-Raphaël...
Photo : Péniches de débarquement. Source : SHD