L’ancien président haïtien Michel Martelly, sanctionné par les Etats-Unis pour trafic de drogue
« Il a créé un environnement permettant les activités de trafic de drogue et fait du pays un point de transit pour les drogues illicites entrant aux Etats-Unis ». L’accusation formulée par le Trésor américain ne concerne pas un quelconque chef de cartel mais l’ancien président haïtien, Michel Martelly (2011-2016). Le gouvernement américain a annoncé hier avoir pris diverses sanctions visant celui-ci, l'accusant également d'avoir joué un rôle « important » dans la crise politique et sécuritaire qui frappe ce pays caribéen.
Drogue, corruption
Michel Martelly avait, en 2018, été accusé par un ancien directeur général de la police nationale d’Haïti de « transporter de la drogue pour les Colombiens ». Le site indépendant Ayibopost qui avait publiée cette interview expliquait que lorsque M. Andrésol était arrivé à sa tête, la PNH avait « l’image d’une institution fortement corrompue, alors qu’elle ne comptait qu’un peu plus de 4 000 policiers ». Et Mario Andrésol de préciser que son successeur « avait "bousillé" tout son travail pour plaire à l’ancien président Michel Joseph Martelly et son entourage ».
Violence
Les sanctions prises par Washington concernent le gel de l'ensemble des avoirs détenus directement ou indirectement par Michel Martelly aux États-Unis, ainsi que l'interdiction pour toute personne ou entreprise américaine de travailler avec lui. L’ex-président ne pourra se rendre aux USA.
Il y a quelques semaines, les Etats-Unis avaient également appelé la communauté internationale à renforcer les sanctions contre les gangs qui gangrènent le pays et contrôleraient près de 80 % du territoire. Des violences, en particulier à Port-au-Prince la capitale, qui ont provoqué le déplacement de près de 600.000 personnes, selon les chiffres communiqués par l’ONU.
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