Production de canons difficile, avions en panne, la Russie s'envase
Celle-ci éprouverait ainsi des difficultés pour produire les milliers de canons d'artillerie dont les FAFR (Forces armées de la fédération de Russie) auraient besoin pour maintenir leur rythme de tir actuel en Ukraine, soulignait récemment le magazine britannique The Economist.
En fournissant à la Russie d’importantes quantités d’obus, la Corée du Nord, qui selon une terminologie immuable entretient avec son partenaires de « liens indéfectibles de frères d’armes », a contribué à l’accroissement du nombre de tirs russes sur le front ukrainien. Néanmoins, celui-ci a conduit à une attrition plus rapide des canons d’artillerie. La demande de remplacement de ces pièces, cruciales pour la poursuite de l’effort de guerre russe, n’a ainsi cessé d’augmenter.
Manque d’anticipation russe
Seules deux usines en Russie Motovilikha Plant et Barrikady seraient dotées des machines de manufacture autrichienne nécessaires pour fabriquer ces canons. Toutefois, leur rythme de production estimé jusqu’à présent à une centaine de canons par an, s’avère nettement insuffisant, compte tenu des milliers de canon s nécessaires pour maintenir la cadence de tirs.
Ayant préféré importer du matériel d’Occident (des Etats-Unis dans les années 1930, puis d’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale) plutôt que de concevoir ses propres machines, la Russie se trouve à présent confrontée à de nombreuses difficultés. Pour tenter de remédier à la pénurie, les soldats russes démonteraient des canons d’anciens systèmes d'artillerie (datant de la période soviétique), pour les réutiliser. Environ 4 800 canons auraient ainsi été remplacés depuis le début de l’année.
Des avions en panne
Un quart des avions militaires russes Iliouchine-76MD-90A entrés en opération en 2022-2023 seraient tombés en panne à cause de pièces de rechange de mauvaise qualité. L’usine BLMZ aurait acheté, auprès d’un fabricant inconnu, des pièces ne répondant pas aux critères du ministère de la défense russe et les aurait fournies à Aviastar SP. En conséquence, cinq des dix-huit avions de transport de troupes et de marchandises ont rencontré des problèmes de train d’atterrissage1 et été contraints de rester au sol. Estimant que les intérêts de l’Etat, ses capacités de défense et sa sécurité ont « subi un préjudice important », le Kremlin aurait ouvert une enquête. Les capacités russes de maintien en condition opérationnelle de ses Il-76MD-90A sont compromises, ce qui impacte son activité sur le front ukrainien.
Photo : Iliouchine-76MD-90A, copyright : aviationsmilitaires.net
